Essais de fabrication de perruques pour BJD

Voilà un nouvel article relatifs aux poupées articulées (ou ball-jointed dolls = BJD)!

Je possède deux poupées de 28cm achetées lors de chacun de mes deux derniers voyages au Japon. A l'époque j'avais acheté, en plus du corps et de la tête, des perruques toutes faites, avec une frange et des cheveux ondulés. Ce n'était pas forcément ce que je trouvais le plus joli, mais en fait il n'y avait pas grand chose d'autre en magasin, sauf à acheter des cheveux directement implantés sur une tête.

Je m'étais déjà dit à l'époque qu'il fallait que je trouve un moyen d'acheter ou de faire d'autres perruques.

Récemment je suis tombée sur ce tutoriel, et je me suis dit que cela ne semblait finalement pas sorcier à faire. 

J'avais déjà dans mes placards tout ce qu'il fallait:

- de la colle souple (que j'utilise déjà pour faire du cartonnage)

- des petits bout de toile (chutes de couture)

- des "cheveux de poupées" (achetés il y a environ vingt ans lorsque que j'étais dans ma période maisons de poupée au 1/12ème)

Pourquoi alors ne pas faire un essai?

La méthode est assez simple: on recouvre la tête de poupée de cellophane, on y plaque le boute de toile en le tendant bien et en le recouvrant de colle souple. Une fois séché, on découpe pour ne garder que l'équivalent d'un scalp. Voilà une base sur laquelle les cheveux seront ensuite collés.

 J'ai fait mon premier essai avec des cheveux châtain clair. Je les ai assez peu préparés avant collage, ils ont gardé un aspect ondulé dû au conditionnement sous forme de tresse. Je suppose qu'il s'agit en fait de laine qui a été préalablement cardée. Elle a un aspect assez mousseux.

On colle des petites mèches sur des lignes horizontales, en partant de la nuque et en remontant jusqu'au sommet du crâne.

Arrivé en haut, pour créer une sorte de raie, il faut d'abord encoller une mèche plus épaisse, en replier la moitié. Il suffit ensuite d'un peu de colle pour fixer ce dernier morceau de chevelure sur le scalp.

Le rendu n'est pas si mal, même s'il y a plein de petits cheveux qui dépassent par-ci par-là. Il y a aussi quelques imperfections avec de la colle visible à l'arrière de la dernière mèche.

 

Il me restait un paquet de cheveux bruns. J'ai donc tenté un second essai. Je me suis dit qu'il fallait davantage préparer les cheveux avant collage. Je les ai donc mouillés et brossés pour que seules les fibres les plus longues restent.

Ensuite, c'est la même chose, on colle des rangées de mèches, avec une mèche plus grosse et séparée en deux au sommet.

La seconde perruque possède des cheveux plus raides, mais du coup on voit davantage les fibres qui dépassent.

 Pour une prochaine fois j'aimerais essayer avec du mohair, qui donnera un aspect sans doute plus discipliné aux cheveux.

 

Haut jersey fleuri

Lors de la fermeture (soupir) de la boutique Les embobineuses à Nantes, j'avais acheté quelques coupons et fournitures, sans idée de projet à réaliser.

Ce joli coupon de jersey coton-lin avec un imprimé floral en faisait partie. J'ai profité d'un court retour de motivation couturesque, et d'un besoin de vêtements plus confortable (gasp, mon corps change à l'approche de la quarantaine...) pour en faire un vêtement pour moi. J'ai choisi le sweat Maëlle issu du livre "Coudre le stretch" de Marie Poisson. Je me suis dit qu'une taille 42, pour moi qui prends a priori du 40 normalement, me permettrait d'avoir un haut assez ample.

Dans le livre "Coudre le stretch", le sweat Maëlle est présenté en plusieurs versions. J'ai choisi une encolure arrondie, une longueur moyenne, et des manches longues, avec des bandes resserrées aux poignets et à la taille.

Mon coupon de jersey étant petit, j'ai beaucoup galéré pour faire rentrer toutes les pièces.

Là ça semble pas mal... mais une fois porté c'est un peu décevant. Les manches sont un peu courtes, et l'ampleur pas si ample que ça. Je ne sais pas si le modèle est comme ça ou si j'ai fait une erreur en recopiant le patron. Une taille 44 aurait été un minimum, et 5cm de longueur aux manches aurait été bien également.

Je me suis appliquée au niveau des finitions. J'ai même mis une bande de propreté au niveau de l'encolure, avec un morceau du même coupon.

Je ne désespère pas, la prochaine fois, je tente en plus grand!

Pull d'été à trous

Tout à commencé par un petit tour au festival Bière et Laine à Nantes au printemps dernier. J'ai découvert via son stand la marque Natissea qui propose des fils à tricoter en fibres végétales et écologiques. Il y avait notamment ces écheveaux de fil 100% chanvre, nommé "Pernelle", qui m'intriguaient beaucoup. Au toucher, comme ça, ça paraissait très "ficelle", mais d'après la vendeuse l'aspect change beaucoup une fois que la fibre a un peu travaillé. Comme j'aime bien tenter de nouvelle expériences, je suis repartie avec plusieurs écheveaux de fil de chanvre non teinté, normalement suffisamment pour me tricoter un pull.

Comment mettre en valeur un joli fil? Avec un joli modèle!

Et là, c'est comme à l'habitude, un petit tour sur Ravelry pour trouver le dit modèle. J'ai trouvé assez joli le pull Louize de Lilofil. J'ai bien les pulls un peu amples, et le motifs avec de nombreux jetés laissait entrevoir un tricot pas trop rébarbatif.

J'ai mis plusieurs mois à en venir à bout, avec une difficulté au début: c'est une encolure avec des rangs raccourcis, mais aussi avec la gestion d'un motif qui s'agrandit progressivement. Il faut bien compter, sinon gare aux erreurs!

 Ce pull demande beaucoup de fil, notamment du fait de ses manches assez larges. J'ai dû me réapprovisionner d'un dernier écheveau chez Pelote & Bergamote.

Effectivement le fil est plus doux une fois qu'il a été un peu travaillé, mais le côté rêche revient un peu après séchage à l'air libre. Je pense que ce pull se bonifiera avec le temps! 

Le chanvre est assez lourd, avec un tombé très souple, ça rappelle un peu la lourdeur de la viscose... mais en plus naturel!