samedi 28 novembre 2020

Le retour du tricot miniature

 Pour ne pas me morfondre pendant ce second confinement, je me suis lancée dans tout plein de projets d'aiguilles. Et je me suis relancée dans une discipline que j'affectionne particulièrement: fabriquer des vêtements miniatures pour poupées.


Mais avant d'arriver aux vêtements, parlons poupées

Il y a un peu plus d'un an (quand c'était alors encore possible), nous sommes retournés au Japon en famille.
Je ramène à présent assez peu de choses en guise de souvenir de voyage... mais au Japon je me fais un petit plaisir en parcourant les magasins de hobbies créatifs. Mon péché mignon? les poupées articulées à assembler soi-même (ball-jointed dolls pour les initiés). Ça coûte un bras, surtout les modèles de grande taille... et puis il faut le dire, vu de l'extérieur ça peut sembler un peu glauque: la plastique très suggestive de certaines poupées, les possibilités d'organiser un rituel de naissance en boutique... Mais j'adore l'idée de pouvoir créer une poupée un peu comme on le souhaite, choisir les yeux, le maquillage, la perruque, le corps, et mettre des vêtements et accessoires personnalisés dessus!

J'ai donc réservé quelques heures pour une escapade à Akihabara, avec ma fille en porte-bébé, en quête d'une boutique spécialisée. Au bout de recherches complexes, les boutiques dont je me souvenais étant introuvables, je suis entrée dans le magasin Azone Labelshop dans un immeuble juste à côté de la gare JR. Et j'ai fait l'acquisition d'un ensemble de pièces détachées pour poupée:

- un corps obitsu de 24cm, nouvelle version. La V2 est beaucoup plus belle et réaliste que la V1 que j'avais utilisée pour ma première acquisition.

- une tête avec des orbites pour y placer des yeux

- des yeux bleus en acrylique de 8mm

- une perruque brune (pas des plus jolies, mais j'en changerai plus tard)

- des chaussures

Et tout cela a patiemment attendu dans une boîte à chaussure que je trouve le temps de m'y consacrer!

Début novembre, je rouvre la boite, et là je me dis que je VEUX tricoter pour cette poupée. J'avais déjà constitué plusieurs mètres de fil en séparant les brins d'un reste de pelote de bébé alpaga quelques mois avant. J'avais même monté quelques mailles sur les aiguilles 1.5mm pour une jupe, mais le soufflé était vite redescendu. J'ai tout défait et me suis remise à l'ouvrage!

Après 2 semaines de tâtonnement, voici la robe-pull obtenue!




 

J'aime bien la matière, même si avec ce fil je n'arrive pas à obtenir des mailles très régulières. On dirait un peu une réplique miniature de pull en angora (comme ceux d'Anne Sinclair dans 7 sur 7).

La poupée qui porte le pull n'a pas encore reçu de maquillage, elle fait un peu maladive pour le moment!

Ce que j'aurais pu mieux faire:

- une encolure plus jolie. Je m'étais déjà fait la remarque que je n'arrive pas à faire des côtes 1/1 très régulières. Une encolure roulottée pour la prochaine fois?

- un système d'ouverture plus discret que le gros ruban en soie. Pas possible de mettre des mini-scratchs, la laine et fragile et pourrait s'y accrocher. Peut-être des petits boutons?

Pour les curieux-ses qui veulent voir ce qu'on trouve dans les magasins qui vendent ces poupées, il y a possibilité de se balader dans les rayonnages de la boutique dont je parle avec street-view!


dimanche 15 novembre 2020

Des costumes de princesses

Suite à une discussion avec mon beau-frère, je me suis proposée de réaliser pour une de mes nièces un costume. La commande initiale c'était "nécromancienne", mais bon pour un fillette de 2 ans, ça faisait un peu trop ... sombre? Alors je suis partie sur une robe de princesse / sorcière. Comme ça elle aura aussi un costume si elle souhaite faire Halloween. Et quitte à faire un costume de princesse, autant en faire trois: un pour la grande sœur de la dite nièce, ainsi qu'un dernier pour ma fille.

Dans mes magazines Burda Style, seuls deux numéros comportaient un dossier de costumes pour enfants. Finalement, seule la robe 138 du numéro de janvier 2016 se rapprochait de l'idée que je me faisait d'un tel costume. Pas de chapeau ni de col, la jupe et le top seraient suffisants.

Voyant le reconfinement se rapprocher, je me suis dit qu'il était urgent d'avoir toutes les fournitures sous la main pour occuper certaines de mes soirées de novembre. Je pensais alors que les magasins de tissus fermeraient: quelle est l'urgence d'avoir sous la main un coupon de tissus ou des bobines de fil? Sauf si on considère que c'est une addiction comme le tabac...

C'est donc un jeudi midi, veille de confinement que je suis partie, telle un mouton, en direction du magasin Myrtilles à côté de chez moi. Une file d'attente terrible à l'entrée, et une ambiance de demi-affolement à l'intérieur. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour identifier les coupons qui feraient l'affaire. Et j'ai acheté des quantités beaucoup trop importantes, en me fiant au tableau des métrages du magazine alors que je ne comptais faire que deux épaisseurs de jupe sur les quatre du modèle.

Pour les costumes des plus petites: des costumes dans les tons rouge et noir. Pour la plus grande, des tons bleu/vert et doré. Les hauts sont principalement en double gaze de coton (sauf pour une des basques, j'étais à cours de matière première) et pour les jupes une épaisseur en coton avec un voile synthétique par dessus.

Les jupes (chacune constituée d'un disque complet) représentent un linéaire considérable d'ourlets. J'ai donc opté pour des ourlets roulottés à la surjeteuse. En lisant bien évidemment la notice de la machine pour les réglages.

Pour le reste j'ai un peu tâtonné en tentant de suivre à la lettre les consignes du patron. J'ai d'ailleurs été étonnée de certaines finitions, moins abouties qu'habituellement chez Burda. Par exemple, un ourlet simple sur les manches (avec une finition à la main), alors d'une parementure serait à mon avis plus adaptée pour faire une jolie pointe.

Un petit aperçu de l'envers d'une des robes, avec des parementures pour les manches:

Un zoom des tissus pour les robes "rouge et noir":


La robe bleue a vraiment une allure royale avec ses dorures:


 

Voici les robes de ma fille et de ma nièce:

 





samedi 7 novembre 2020

Pantalon beige

A force de porter et réparer mes pantalons, je dois me rendre à l'évidence: certains sont trop usés pour continuer plus loin.

Il est temps de coudre un nouveau pantalon. Le cahier des charges est simple: pas trop long à coudre, mettable au bureau mais pouvant intégrer une tenue décontractée.

Hop hop, on sort les range-revues où sont regroupés les magazines Burda... C'est le pantalon 107 du magazine Burda Style de novembre 2012 (ça fait plusieurs années que je n'ai pas acheté un nouveau numéro!). Des poches italiennes devant, pas de poches à l'arrière, pas de passants de ceinture. De quoi avancer assez rapidement!


Pour le tissus, un petit effort pour être en phase avec mes convictions: acheter de la qualité, si possible écologique et éthique, même si c'est un peu plus cher.

Je suis allée dans la boutique des Embobineuses à Nantes, laquelle - ça tombe plutôt bien - se trouve à côté de chez moi. J'ai choisi une Gabardine Beige Amandine Cha (certifiée GOTS). 1.40m à 25€ le mètre, cela reste raisonnable par rapport au prix d'un pantalon écologique dans le commerce. 

Pour les fonds de poches, des restes de mon stock. Le zip de la braguette est de récupération, de même que les deux boutons.

(attention, photos réalisées sans repassage préalable, après portage...)






 Pas de difficultés particulières. J'aurais sans doute du entoiler la ceinture comme préconisé, ça lui aurait donné plus de tenue. Je me suis dit que les deux épaisseurs de gabardine étaient suffisantes. Je n'avais pas d’agrafe sous la main pour la fermeture de la ceinture, alors j'ai mis une boutonnière à la place, en complément de celle qui se trouve côté intérieur. Ma machine à coudre n'a pas aimé les variations d'épaisseur et m'a sorti des boutonnières toutes moches en décalé, grrr. Le tissu n'aurait pas supporté de découdre la deuxième tentative de boutonnière alors je me suis arrêtée avec une finition pas totalement satisfaisante.

Le pantalon est confortable. La coupe est satisfaisante, mais je pense que j'aurais pu faire des pinces plus grandes à l'arrière pour que la taille baille moins. Les poches italiennes baillent un peu, j'aurais du ajouter du ruban en sergé pour limiter la déformation! Je n'ai pour le moment pas la patience de faire des toiles pour adapter vraiment les patrons à ma morphologie et éliminer les plis disgracieux, mais c'est tout à fait mettable! Il est possible de je que récidive avec un coupon différent...